Suite à une défaite, faut-il obligatoirement abandonner ? Est-ce qu’une deuxième tentative peut être fructueuse ? Ou est-ce forcément voué à l’échec ?
Il m’est déjà arrivé de vouloir aider dans une situation, peut-être d’une façon non appropriée ou maladroite. Et si alors je subis un échec, une critique ou un découragement, la tentation est de « jeter le bébé avec l’eau du bain » et de ne plus tenter d’intervenir dans une circonstance similaire. Mais, comme il l’a fait avec Moïse, Dieu nous rattrape souvent après quelque temps à l’écart, pour nous utiliser dans des circonstances plus ou moins semblables, moyennant quelques changements à notre niveau… Moïse avait usurpé de sa position privilégiée afin de régler certaines injustices dans son pays d’adoption. Au lieu d’être remercié pour son implication dans la souffrance des autres, le voilà accusé de son zèle qui a coûté la vie à une personne. L’affaire est connue du pharaon et Moïse s’enfuit au désert pour changer d’occupation et de décor. Alors qu’une injustice flagrante frappait son peuple et que Moïse voulait faire du bien, le voilà stoppé dans son élan. Apparemment, il a compris qu’il n’était pas la bonne personne pour faire le travail de justicier. Il abandonne donc l’idée complètement puisque, lorsque bien des années plus tard, Dieu le rencontre et lui demande de retourner en Égypte pour délivrer son peuple de l’oppresseur, il donne toutes sortes d’excuses pour ne pas répondre à l’appel. Franchement, Dieu a usé d’une extrême patience et persévérance pour faire comprendre à Moïse que, malgré un échec cuisant dans le passé, Dieu souhaitait l’utiliser là où il avait laissé sa passion et son cœur. Dieu pose une question pertinente à Moïse, et il la pose en fait aussi à chacun d’entre nous : « Qu’y a-t-il dans ta main » (Exode 4.2) ? Sa réponse, « un bâton », est des plus banales, mais elle revêt une importance particulière. Elle permettra un enseignement approprié pour Moïse comme pour nous. L’image du bâton d’un berger semble nous parler de trois choses :
1. Notre identité
Pour Moïse, le fait d’avoir un bâton le caractérisait comme étant un berger, sa profession en quelque sorte. Posons-nous ces questions : Qui suis-je ? Qu’est-ce qui me caractérise ? Nous sommes nombreux, je l’espère, à pouvoir nous décrire comme une personne que Dieu aime sans commune mesure et qu’il souhaite utiliser d’une façon qui nous correspond. Moïse a conduit avec succès les troupeaux de son beau-père et maintenant il sera prêt à conduire le peuple de Dieu en dehors de l’Égypte.
2. Nos ressources
À cette époque, lorsque quelqu’un possédait un bâton, cela le décrivait comme un berger ayant des ressources, au moins un troupeau de brebis. Qu’avons-nous ? Quelles sont les ressources qui sont entre nos mains ? On peut penser aux ressources physiques, émotionnelles, mentales, professionnelles, financières, etc.
3. Notre influence
Le bâton de berger permettait à Moïse de conduire le troupeau d’un endroit à un autre, en quelque sorte d’avoir de l’influence. Qu’en est-il de nous ? Que nous le voulions ou non, nous influençons les personnes qui sont autour de nous, les personnes qui composent notre famille ou avec lesquelles nous travaillons ou étudions. Souvenons-nous qu’un simple sourire est un acte d’influence… Lorsque Moïse prend conscience de ces éléments, il change d’avis par rapport à la demande de Dieu. C’est ainsi que Moïse capitule, laisse les troupeaux à son beau-père et avec la bénédiction de ce dernier, part à la rencontre de ses frères avec son bâton, appelé désormais « le bâton de Dieu » (Exode 4.20).
Qu’en est-il de nous ? Sommes-nous conscients de notre identité, de nos ressources et de notre influence ? Si nous les plaçons sous le contrôle de Dieu, comme l’a fait Moïse, nous pourrons alors accomplir de grandes choses et avoir du succès !
À vous !
Quels sont les déceptions, critiques et découragements dont vous avez été l’objet ? De quelle façon avez-vous vécu un revirement dans une situation sans espoir à vue humaine ?