Qu’est-ce qui est déterminant dans ce rôle ? Quelle en est la part de responsabilité ?
Je me souviens de la période où, avec ma femme, nous assistions nos fils dans l’apprentissage du vélo. Ça ne pouvait jamais aller assez vite pour eux… Tout d’abord, on leur achetait un vélo adapté à leur taille et on y mettait une petite roue de chaque côté de la roue arrière, qui leur donnait la sensation de faire tout seuls, alors qu’en fait ils étaient stabilisés par deux roues supplémentaires, ce qui était rassurant pour eux, mais surtout pour nous ! Au fil des jours et de leur aisance, on rehaussait les deux roues de support afin de leur permettre de prendre de plus en plus confiance en leur capacité à rouler en équilibre. Puis venait le jour où on enlevait les roues !
C’est un peu pareil dans la relation d’aide. Au lieu de laisser la personne se débrouiller toute seule, on l’accompagne avec son accord et sa volonté. C’est rassurant pour elle et en tant que conseiller, on est là pour l’encourager à faire ces petits pas. On est là pour donner des conseils, mais jamais prendre une décision à sa place, ni faire à sa place. Le conseiller voit en principe bien plus loin que la personne aidée, et il est capable de morceler en mini étapes les choses que la personne veut accomplir, en lui proposant uniquement ce qu’elle peut mettre en pratique au moment voulu. Mais là aussi, le conseiller a besoin de dépendre de « Dieu ».
Dans notre contexte, le conseiller est un collaborateur aux côtés de Dieu et pas seulement soumis à Dieu. Il aspire à voir les choses comme Dieu les voit. Il n’est pas seulement un exécutant de la volonté de Dieu. Il est très important de souligner cela. Jésus en est un parfait exemple :
Cependant Jésus leur répondit : « Mon Père est à l’œuvre jusqu’à présent ; moi aussi, je suis à l’œuvre … Jésus reprit donc la parole et leur dit : « En vérité, en vérité, je vous le dis, le Fils ne peut rien faire de lui-même, sinon ce qu’il voit le Père accomplir. Tout ce que le Père fait, le Fils aussi le fait pareillement. En effet, le Père aime le Fils et lui montre tout ce que lui-même fait… » (Jean 5.17, 19-20).
Comment collaborer avec Dieu ?
- Cela nécessite une perception de l’action du Père, donc une soumission totale à sa volonté (… le Père lui montre… v.20).
- Il faut conseiller la personne pour que la transformation se fasse dans le sens d’une ressemblance toujours accrue avec Christ (Romains 8.29)… devenir conformes à l’image de son Fils.
Nous avons le choix entre travailler aux côtés de Dieu ou en lui étant simplement soumis. Dieu choisit de travailler au travers d’êtres humains. Devenir un collaborateur de Dieu est un apprentissage qui doit se faire dans la vie quotidienne.
Quels sont les domaines où il faut apprendre à lâcher prise en tant que conseiller ?
- Nos émotions : ne pas se laisser diriger par nos émotions.
- Notre besoin de reconnaissance au niveau humain.
- Nos ambitions : il faut sacrifier nos ambitions.
- Le perfectionnisme : Dieu s’arrête avant le perfectionniste.
- Tout ce qui est des compétences.
Quelles sont les choses à apprendre ou approfondir ?
- L’écoute
- La patience
- Les habitudes du Maître
Conclusion
Il s’agit d’être dépendants de lui en tout malgré nos échecs ! On n’est jamais viré !
Voici quelque chose qui me réjouit : il y a souvent une plus grande joie à cheminer dans le travail avec Dieu qu’à constater le travail accompli en la personne aidée.
À vous !
Comment avez-vous expérimenté le travail avec Dieu en tant que conseiller ? Quels ont été vos défis et joies ?