Est-ce pour les croyants ou les non-croyants, ou les deux ? Devoir à accomplir ou plutôt invitation à rencontrer Dieu ?

Depuis ma tendre enfance, je participe pratiquement chaque dimanche à un culte, que le Larousse définit comme un hommage, un honneur rendu à Dieu. Et pourtant combien de fois ai-je été distrait pendant les chants, les prières ou les nombreuses prédications qui étaient tellement difficiles à comprendre et surtout à mettre en pratique ? Souvent le dimanche, je suis allé dans un lieu défini avec d’autres (pour la plupart croyants) et suis ressorti sans avoir été bouleversé, sans avoir vécu quoi que ce soit de fort, ou sans que cela ait d’impact durable dans ma vie.

Et pourtant, il me semble que la Bible nous fait comprendre que le culte est une rencontre vivante avec Dieu, souhaitée par lui comme exprimée dans le livre de l’Exode, ou encore une expérience de la présence de Jésus comme exprimé de nombreuses fois dans le Nouveau Testament.

C’est pourquoi je propose de considérer le culte ou la célébration (terme peut-être plus compréhensible et approprié) pas seulement comme un lieu de rencontre pour les croyants, mais aussi pour les non-croyants, en fait pour toute personne qui cherche à vivre la présence de Dieu. Cela nous aidera à comprendre qui sont les auditeurs, et à les accompagner en nous laissant guider par l’Esprit de Dieu pour que sa présence se manifeste vraiment.

Lorsque Moïse avait vécu une rencontre spécifique avec Dieu comme il en avait souvent, son visage était rayonnant et il en était transformé, comme Exode 34 nous le relate à trois reprises :

Il ne savait pas que la peau de son visage rayonnait parce qu’il avait parlé avec l’Éternel. (v. 29)

Aaron et tous les Israélites regardèrent Moïse et virent que la peau de son visage rayonnait… (v. 30)

Les Israélites regardaient le visage de Moïse et voyaient que la peau de son visage rayonnait… (v. 35)

Dieu nous utilise pour que les rencontres avec lui puissent avoir un impact durable sur les personnes. Je suggère que nous nous posions ces 3 questions concernant les participants ou auditeurs :

1. Quels sont leurs besoins ?

Ont-ils une relation personnelle avec Jésus-Christ ? la vivent-ils tous les jours ? Quel est leur vécu avec Dieu ? Qu’est-ce qui les préoccupe au plus profond d’eux-mêmes? Arriveraient-ils à exprimer ces choses ou sont-ils  embrumés par un brouillard de confusion ?

2. Quelles sont leurs blessures ?

Qu’ont-ils vécu comme blessures ? sont-elles soignées ? de quelles sources proviennent-elles ? Qu’ont-ils subi de par leur faute ou non  ? Bien entendu, nous ne pouvons pas répondre à ces questions de façon claire, mais si nous demandons à Dieu, il pourrait nous mettre sur quelques pistes ou assomptions. Ne jouons pas au prophète non plus, mais soyons sensibles à ce que nous entendons les gens exprimer. L’écoute active et empathique peut être d’une grande aide.

3. Quelles sont leurs aspirations ?

Toutes ces questions n’ont pas nécessairement des réponses toutes faites, mais il vaut la peine de se les poser et peut-être bien d’autres encore. Si nous sommes quelque peu bloqués, nous pourrions par exemple faire un sondage anonyme par mail ou à l’aide de petites cartes que les gens peuvent remplir sans pression aucune. Cela nous aidera certainement à évaluer la personne « type » des auditeurs ou en tout cas les personnes « types » !

Pour aller plus loin, je vous propose de faire régulièrement des sondages parmi les gens qui viennent à vos célébrations. Faites un sondage avec des cartes que vous récoltez à la fin de la rencontre. Vous pouvez poser des questions avec des réponses à choix que les personnes doivent seulement cocher. Laissez aussi aux gens la possibilité de répondre plus longuement avec leurs propres mots.

Le prochain article abordera les différents points auxquels nous devons rester attentifs lors de nos rencontres.

À vous !

Qui sont vos auditeurs ? Vous arrive-t-il de faire un sondage et, si oui, à quelle fréquence ?

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